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Mercredi 2 décembre 2015, l’association Slamlakour est venue faire découvrir le slam aux membres de la Brigade Arts et Théâtre. Aska, Jérémy et Clarisse ont proposé aux élèves des exercices de respiration, de diction, de déplacement et d’écriture. Chacun a ensuite déclamé son texte. Merci à Slamlakour pour cette formation très riche !

Mercredi 23 mars 2016, Aska est revenue au lycée pour la suite de la formation.  Après un échauffement de la voix et du corps, elle a proposé des exercices d’improvisation et d’occupation de l’espace. Les élèves se sont ensuite mis par groupe pour écrire un slam commençant par « Si mon corps pouvait parler… ». Après une période d’écriture de 30 minutes, les élèves ont déclamé leurs textes devant le groupe. Pour finir, Aska nous a initiés à l’écriture d’un slam en groupe.

Quelques textes :

Si mo ti n lote dimun…
Mo pas ti pou moem !
Et… si mo pas ti pou moem,
Kisana mo ti pou apel mo fami ?
Si mo pas tiena meme fami,
Mo la vie entie ti pou sanzé !
Mai en fait, meme si mo tiena sa puwoir pou sanz mo la vie,
Zot coné, mo pas ti pou sanz li pcki,
Si ki mwetE zordi la,
Sa Bon Dié li mm kine crée ! (Cédric)

***

 

Si j’étais un autre, je serais sûrement un monde.

Je serais un autre monde car celui-là me fuit.

Et m’exploite à son propre profit.

Si j’étais un autre, je crois que je serais un rideau, je m’ouvrirais pour que mes sentiments prennent l’eau et m’enfuirais sur un rideau de mots.

Si j’étais un autre, je serais sûrement une femme car c’est de loin la plus belle des roses, bien que Cupidon arrache les écorces de mon âme pour s’en faire un arc.

Souvent rien ne peut éteindre ses douces flammes.

Je voudrais être un autre,

Un hôte qui ouvrirait sa porte aux pauvres.

Mais de grâce, comprenez ma faute, je suis tel l’aisance qui fume le calumet de la paix dans le berceau d’un nouveau né.

Si j’étais un autre,

Mes vers auraient été similaires, moins une humeur suicidaire vagabondant à travers une rivière de passé. (El Arif)

***

Une nuit sans sommeil…

Pour nous, c’est le 13 novembre

Et même en décembre, notre drapeau en tremble

Je suis le rouge de ce drapeau tricolore

Rouge était le sang coulant sur ces corps

L’incompréhension des familles appelant leurs fils et leurs filles

Cette nuit rouge sang masquait le ciel gris

L’Art a été attaqué

Je pense à toutes ces victimes

En faisant s’embraser les rimes

Je ne veux pas rouvrir les plaies

Laissez-nous rêver d’un monde en rose

Pour l’instant elles sont rouges nos roses

Même un peu moroses me laissant servir ma prose

Mais je sers une cause plus forte

En pensant à toutes ces personnes mortes (Nathan, avec El Arif et Jérémy)